LA VÉRITABLE HISTOIRE DE LA TONYSCOTT
Quand j'étais gamine, il y avait Mary Poppins, E.T., Hair et puis Alien. Car Alien c'est le film qui m'a fait réfléchir si je voulais tomber enceinte. Un film qui m'a terrifiée et que j'ai vu rue de la Gaîté alors que j'étais en sixième et qu'il jouissait d'une ressortie.
J'accompagnais une bande de lycéens. Nous faisions partie d'un ciné-club. J'étais la plus jeune et, je crois, la plus impressionnable d'entre tous. Je découvrais Ridley Scott, Blade Runner, Thelma et Louise. Surtout.
IL ME SEMBLAIT GIGANTESQUE DANS LES ANNÉES 80, INSURPASSABLE ET BIEN PLUS PROFOND QUE SON FRÈRE QUI AVAIT SORTI TOP GUN, FILM QUI GLORIFIAIT L'ARMÉE GRINGA ET LES JOIES DE FAIRE JOUJOU AVEC UN AVION QUI LARGUE DES BOMBES. SUPER.
Mais ça c'était sans compter le grain de sable du trublion Tarantino qui, avant d'être le réal de Reservoir Dogs, avait écrit plusieurs scénarios tel Natural Born Killers, dont il n'aima pas l'adaptation, et surtout, surtout, True Romance. Ce film a tout pour plaire, à commencer par un casting au firmament, une direction d'acteurs qui suit, et la ville de Los Angeles comme personnage principal.
Après cela Tony a continué à enchaîner quelques films honnêtes, mais toujours trop clipés, stylisés à la façon d'un teinturier de Belleville. Et pourquoi pas. L'outrance peut plaire, parfois. À moi, juste durant l'acte. Et encore, tout dépend de qui s'est glissé dans mes draps. Voilà pourquoi je me devais de dédier cette fabuleuse chaussure à un génial créateur, qui aura su redéfinir les contours de la comédie romantique avec des flingues.